Qu'est ce que la sainteté?

Rav Loria

27 avril, 2017

Sainteté

Qu’est-ce que la sainteté ?

L’Eternel ordonna au Peuple juif « Soyez saints car Moi-Même Je suis Saint »[1]. Rachi au nom du Midrach explique que la sainteté se trouve seulement là où l’on se comporte avec retenue dans le domaine de l’indécence et de la débauche[2]. En effet, la promiscuité avec une femme interdite fait partie des interdictions les plus graves de la Torah. Certains contacts appartiennent même à la catégorie des interdits pour lesquels l’homme doit livrer sa vie plutôt que de transgresser un seul de ces commandements.
D’après le Midrach, cette injonction inclut toutes les mitsvot de la Torah[3]. Car l’accomplissement des commandements de la Torah ne représente pas seulement un but en soi mais surtout un moyen d’atteindre la sainteté[4]. L’interdiction des relations interdites précède tout naturellement l’ensemble des préceptes de la Torah. En effet, le respect des interdits touchant à l’immoralité dans le domaine de la conduite intime permet justement d’atteindre la sainteté. Or, s’il n’y a pas de sainteté, cela conduit à l’annulation de toutes les prescriptions de la Torah [5].
Ceci signifie que la conduite morale dans le domaine spécifique des relations interdites constitue le fondement de toute la Torah.
La volonté manifeste de Dieu est que le peuple juif tout entier atteigne la sainteté. C’est pourquoi, cette injonction a été promulguée à tout un peuple et pas seulement à quelques particuliers[6]. Or, pour pouvoir atteindre cette sainteté, il faut adopter une conduite bien spécifique, notamment, dans le domaine de la séparation des hommes et des femmes.

L’interdiction de la promiscuité avec une femme interdite est plus grave que la consommation de porc, de levain pendant Pessa’h, de la transgression du Chabbat ou de l’interdiction de manger le jour de Kippour.

Certains ont tendance à croire que la vigilance dans le domaine des mœurs relève seulement d’une mesure de piété particulière. Il faut savoir que ceci est une erreur absolue. Au contraire, les relations interdites et l’immoralité font partie des transgressions que L’Eternel abhorre et Il répudie ceux qui les enfreignent. De nombreux malheurs et souffrances s’abattent sur le monde à cause de ces fautes gravissimes.

La délivrance au terme de notre long exil sera à mettre au crédit de ceux qui se préservent de ces fautes. Les personnes qui se renforcent et maîtrisent leurs instincts sont les associés de Dieu dans le processus de la délivrance finale.


[1] Vayikra, chapitre 19, verset 2.
[2] Midrach Raba, Vayikra, chapitre 24, verset 6. Le Yafé Toar explique qu’il ne s’agit pas seulement d’actes de débauche, mais aussi de pensées ou de visions prohibées.
[3] Vayikra Rabba, chapitre 24, verset 5.
[4] Sifrei sur Bamidbar, chapitre 15, verset 40.
[5]Béer Its’hak.
[6] Le Alcheikh Hakadoch  explique que c’est la raison pour laquelle la parachat Kedochim a été enseignée en public.

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