Préparer des conserves le Chabbat

Rav Loria

03 août, 2019

Sainteté

Conserves et saumure

 
Il est défendu de faire des conserves et de la saumure pendant Chabbat, en insérant des concombres dans de l’eau salée ou du vinaigre pour obtenir des cornichons. Il en est de même pour des carottes, du chou-fleur ainsi que l’ensemble des aliments qu’il est courant de consommer en conserve. Certains l’interdisent car nos sages assimilent le processus de macération à celui de la cuisson[1].
 
De ce fait, il est défendu de préparer une grande quantité d’eau salée1 ainsi que différentes sauces salées[2] (composées de vinaigre, vin[3], citron, huile[4] ou autres liquides) pour assaisonner les aliments5 que l’on désire consommer pendant Chabbat[5]. On préparera seulement la quantité nécessaire pour un repas[6]. De plus, même pour une telle quantité, il ne faudra pas que la teneur en sel dépasse les deux tiers de la quantité d’eau[7].
 
Il est permis d’insérer un aliment qui a macéré dans du vinaigre, dans de l’eau salée, ou inversement, car il n’y a pas d’interdiction d’effectuer une double macération ou de continuer la macération actuelle dans un liquide différent si on a l’intention de le consommer pendant Chabbat9.
En revanche, si l’on constate que le processus de macération n’a pas été achevé, et que l’aliment n’est pas encore prêt à la consommation, il est recommandé de ne pas insérer l’aliment à nouveau dans l’eau salée ou dans le vinaigre[8].
 

[1] Choul’han ‘Aroukh, chapitre 321, paragraphe 3 ; Michna Beroura, paragraphes 15 et 16 ; Chemirat Chabbat Kéhilkhata, chapitre 11, paragraphe 3.
[2] Ménou’hat Ahava, tome 3, chapitre 19, paragraphe 15.
[3] Michna Beroura, paragraphe 8.
[4] Michna Beroura, paragraphe 10. Cette interdiction s’applique même si l’huile est versée avant les autres liquides et affaiblit le goût du sel. Le Michna Beroura, paragraphe 10 mentionne un avis indulgent mais le Kaf Ha'haïm, paragraphe 9 se montre plus rigoureux. 5 Pour macérer des aliments, il sera défendu de préparer un tel mélange, même en moindre quantité. Kaf Ha'haïm, paragraphe 12 ; Ménou'hat Ahava, tome 3, page 109.
[5] Pour les jours de semaine ce sera défendu. Michna Beroura, paragraphe 11 ; Biour Halakha, paragraphe 2, parole «Aval » ; Cha'ar Hatsioun, paragraphe 10 ; Halikhot 'Olam, tome 4, page 68. Certains le permettent seulement pour le repas suivant. Choul’han ‘Aroukh Harav, paragraphe 3 ; Ben Ich 'Haï, parachat Bo, paragraphe 19. Le Kaf Ha'haïm, paragraphe 11, préconise de préparer la sauce seulement à l’approche du repas.
[6] Choul’han ‘Aroukh Harav, paragraphe 3 ; Ben Ich 'Haï, parachat Bo, paragraphe 19 ; Ménou'hat Ahava, ibid. Mais la préparation d’une grande quantité d’eau salée, peut être assimilée à un acte accompli pour les jours de semaine.
[7] Choul’han ‘Aroukh, chapitre 321, paragraphe 2 ; Michna Beroura, paragraphe 12. 9 Léviat 'Hen, chapitre 60. Le Min'hat Chabbat, chapitre 80, paragraphe 35 mentionne une opinion plus indulgente.
[8] ‘Helkat Ya’akov, tome 2, chapitre 125 ; Léviat 'Hen, Ibid ; Ménou'hat Ahava, tome 3, page 109.

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