Préparer un thé le Chabbat: Sous quelles conditions?
Rav Loria |
30 juillet, 2019 |
Chabbat |
Préparer un thé le Chabbat: Sous quelles conditions?
Les feuilles de thé ont le statut « d’aliments à cuisson facile ». Il est donc interdit de verser de l’eau de chaleur « de premier » ou « de second degré » sur une feuille de thé[1]. Il faudra avant Chabbat, verser de l’eau de chaleur de premier degré sur les deux cotés de la feuille de thé (une véritable cuisson est préférable), puis sécher la feuille. Il sera alors permis de verser de l’eau de chaleur « de premier degré » sur cette feuille au cours du Chabbat, car un aliment déjà cuit ne peut cuire de nouveau pendant Chabbat. Certains décisionnaires permettent de verser de l’eau d’une chaleur « de second degré » sur les feuilles de thé[2].
Il est, toutefois, recommandé de préparer la veille de Chabbat de l’essence de thé, et la verser au cours du Chabbat dans le verre d’eau bouillante dans lequel on s’apprête à boire[3] (qui est un ustensile de chaleur « de second degré »).
[1] Certains interdisent aussi de déposer ces feuilles de thé dans un ustensile de chaleur de troisième degré car il est possible de constater que la cuisson s’effectue aussi dans un tel ustensile. ‘Aroukh Hachoul’han, chapitre 318, paragraphe 28 ; Chemirat Chabbat Kéhilkhata, chapitre 1, paragraphe 57 ; Az Nidbérou, tome 13, chapitre 64. Toutefois, de nombreux décisionnaires n’accordent aucune importance à cette constatation des faits car la coloration de l’eau s’effectue aussi dans de l’eau tiède. Iguerot Moché, Ora’h ‘Haïm, tome 4, chapitre 74 ; Or Létsion, tome 2, page 231.
[2] Le Ktsot Hachoul’han, chapitre 164, paragraphe 21, le Yabi’a Omer, tome 7, chapitre 40, paragraphes 3-5, et le Tevouot Chemech, chapitres 30 et 66, permettent de verser de l’eau de chaleur « de second degré » sur ces feuilles de thé. Le Ménou’hat Ahava, tome 2, page 356, se montre plus indulgent ; Tefila LéMoché, tome 1, chapitre 33.
[3] Michna Beroura, paragraphe 39 ; Kaf Ha’haïm, chapitre 253, paragraphe 91. Bien que le Ménou’hat Ahava, tome 2, pages 358 et 359, ne considère pas les feuilles de thé bouillies comme un aliment cuit, mais comme des encens, et interdit donc de verser de l’eau « de premier degré » sur ces feuilles, le Chemech Oumaguen, tome 1, chapitre 46, ainsi que le Yabi’a Omer, tome 10, chapitre 24, réfutent ces arguments.
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