A partir de quelle taille un insecte est-il considéré comme tel?

Rav Loria

23 juillet, 2019

Cacherout

A partir de quelle taille un insecte est-il considéré comme tel?

L’ensemble de ces interdictions s’appliquent seulement si les insectes
sont visibles à l’oeil nu. Tant qu’ils sont reconnaissables à une
personne dont la vision est parfaite, ils sont interdits à la
consommation. Dans de nombreux cas, il est nécessaire d‘examiner
l’aliment par transparence face au soleil ou à une source lumineuse
pour s’assurer de l’absence totale d’insectes.
Néanmoins, s’ils ne sont reconnaissables qu’à l’aide d’un microscope
ils sont permis car la Torah a défendu seulement les insectes
détectables à l’oeil nu. Ainsi les microbes et différents corpuscules
sont permis1. (Toutefois les experts en la matière prétendent que tout
insecte qui se trouve sur les aliments est visible à l’oeil nu).
En revanche, si l’on ne parvient pas à déceler la présence d’insectes
par défaut de vision, de luminosité, ou du fait que la surface sur
laquelle il se trouve a la même couleur que l’insecte, il est totalement
interdit de consommer l’aliment.
Aussi, dans la majorité des cas, il n’est possible de déceler la présence
d’insectes qu’après une étude approfondie de la physionomie et de la
nature de l’insecte. Car, seulement alors, l’oeil peut déceler et
percevoir ces faibles nuances. Il est conseillé pour cela de consulter
l’ouvrage illustré de Rav Moché Vaya, Bdikat Hamazon Kahalakha, « La
vérification des aliments selon la loi »2.

1 Sefer Habrit et ‘Aroukh Hachoul’han, chapitre 84, paragraphe 36, qui affirment que si
l’on venait à interdire même les microbes et autres insectes de taille microscopique, il nous
serait défendu de respirer et de boire même de l’eau filtrée. Or, ceci étant invraisemblable
car la Torah a été donnée à des êtres humains et non à des anges, il est évident que des
créatures de taille si minime sont tolérées. Yé’havé Da’at, tome 6, chapitre 47 ; Or’hot
Rabeinou
, tome 3, au nom du ‘Hazon Ich ; Iguerot Moché, Yoré Dé’ah, tome 2, chapitre

146, et tome 4, chapitre 2. Ils déclarent que toute chose qui est décelable seulement à l’aide
d’un microscope n’est pas considérée comme une créature. Il est donc permis de boire de
l’eau courante du robinet sans la filtrer contrairement à ce que prétendent certaines sociétés
de filtrage (en dehors des régions où l’on constate de véritables insectes qui apparaissent
comme des points blancs dans l’eau, comme c’est le cas dans certains quartiers de New-
York, où il est absolument nécessaires de filtrer l’eau. Réponse de Rav David Feinstein
chlita, éditée dans Beit Hillel, Elloul 5764, à laquelle ont consenti Rav Eliachiv chlita et
Rav Pin’has Cheinberg chlita ).

2 Néanmoins, ses décisions sont basées sur l’avis qui prétend qu’il est nécessaire de vérifier
un aliment dès que le pourcentage d’infection atteint 5%, conformément à l’avis du Chévét
Halévy, tome 4, chapitre 81. Or, selon la stricte loi, une vérification est nécessaire
seulement si le pourcentage atteint près de 50%, comme l’enseigne le Rivach, chapitre 191.
Et la coutume est de se montrer rigoureux dés que le pourcentage d’infection atteint 10%.
Tel est l’avis du Michkenot Ya’akov, chapitre 17. Rabbi Chlomo Zalman Auerbach zatsal
soutient cette opinion dans Min’hat Chlomo, tome 2, chapitre 61, paragraphe 1.

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