Est-il permis de colorer des aliments ou
des boissons le Chabat?

L’interdiction de teindre ne s’applique pas aux aliments6 ni aux
boissons¹. Il est donc permis d’ajouter des épices colorés dans
différents plats, et de verser du vin rouge dans du vin blanc ou dans
de l’eau. Certains se montrent rigoureux pour la teinte des boissons².
Nombre de décisionnaires préconisent de prendre cas de cette
opinion dans la mesure du possible du fait qu’il est facile de
mélanger les liquides de façon inhabituelle. Il suffit de verser la
boisson incolore dans le liquide coloré et pas l’inverse³.
Par exemple, on versera le vin blanc dans le vin rouge et non
l’inverse. Aussi, pour préparer du sirop, il est préférable de verser
l’eau dans le sirop et pas l’inverse. De même, pour la préparation de
thé, il est préférable de verser l’eau dans l’essence de thé⁴.

1 Michna Beroura, chapitre 320, paragraphe 56 ; Yabi'a Omer, tome 2, chapitre 20, Yé'havé
Da'at, tome 6, chapitre 23 ; Tsits Eliezer, tome 14, chapitre 47 ; Or Létsion, tome 2, page
315 ; Chemech Oumaguen, tome 2, page 321, paragraphe 7. Telle est l’opinion du Chévet
Halévy, tome 10, chapitre 56, selon la stricte loi.
2 Ben Ich 'Haï, parachat Pekoudei, paragraphe 3 ; Rav Pé’alim, Ora'h 'Haïm, tome 3,
chapitre 11. Le Ménou'hat Ahava, tome 3, chapitre 13, paragraphe 8 se montre indulgent,
mais pense qu’il est interdit de verser du vin rouge dans du vin blanc, si on a pour intention
de le rendre utilisable pour réciter le Kidouch selon la Kabbala (qui nécessite de réciter le
Kidouch sur du vin rouge).
3 Il est bon de se montrer rigoureux. ‘Hessed Laalafim, chapitre 320, paragraphe 6. Le
Chévet Halévy, tome 10, chapitre 56 conclut qu’il convient de faire cas de l’opinion du
Gaon Hakadoch le Ben Ich 'Haï ; Chemirat Chabbat Kéhilkhata, chapitre 11, paragraphe 38.
4 Cha'ar Hatsioun, chapitre 318, paragraphe 65.