L’interdiction de coudre

1- Source de l'interdit
Parmi les trente neuf travaux nécessaires à la confection du
Sanctuaire, on énumère le fait de coudre et de déchirer. On devait
coudre les devantures du Sanctuaire.
Aussi, si des parasites et de la vermine rongeaient et faisaient des
trous minimes dans les tentures, il était nécessaire de couper autour
de ce point précis pour permettre de le coudre avec plus
d’exactitude¹.

2- Définition de l’interdiction
Le fait de faire au moins trois points de couture représente une
interdiction de la Torah, car à partir d’une telle mesure, la couture est
considérée comme durable et solide. Il en est de même de deux
points de couture si les extrémités du fil sont nouées afin d’éviter que
la couture ne se dissocie. Si les extrémités du fil ne sont pas nouées,
les deux points de couture représentent une interdiction d’ordre
rabbinique².
Il est défendu de déchirer un tissu pour le coudre ou pour tout autre
intérêt³. Cet acte représente une interdiction de la Torah⁴.
Mais le fait de déchirer sans utilité mais dans un but purement
destructif représente une interdiction d’ordre rabbinique⁵.
1 Chabbat, 74b. Rachi et Ran.
2 Michna Beroura, chapitre 340, paragraphe 27.
3 Michna Beroura, paragraphe 44. Bien que le Beit Yossef, chapitre 317 pense que
l’interdiction de la Torah s’applique seulement lorsque l’on déchire dans l’intention de
coudre, ceci semble contredire sa décision mentionnée dans le chapitre 340, paragraphe 14.
Léviat 'Hen, chapitre 122.
⁴ Michna Beroura, paragraphe 44 ; Biour Halakha, paragraphe 13, parole «Eine ». Mais le
Graz, paragraphe 17 stipule l’interdiction de « déchirer » seulement sur la couture. Kaf
Ha'haïm, paragraphe 85.
5 Choul’han ‘Aroukh, chapitre 340, paragraphe 14 ; Michna Beroura, paragraphe 43.