Est-il permis de préparer un thé le Chabbat?

Rav Loria

18 mai, 2019

Chabbat

Préparer du thé le Chabbat

Les feuilles de thé ont le statut « d’aliments à cuisson facile ». Il est
donc interdit de verser de l’eau de chaleur « de premier » ou « de
second degré » sur une feuille de thé1. Il faudra avant Chabbat,
verser de l’eau de chaleur de premier degré sur les deux cotés de la
feuille de thé (une véritable cuisson est préférable), puis sécher la
feuille. Il sera alors permis de verser de l’eau de chaleur « de premier
degré » sur cette feuille au cours du Chabbat, car un aliment déjà cuit
ne peut cuire de nouveau pendant Chabbat. Certains décisionnaires
permettent de verser de l’eau d’une chaleur « de second degré » sur
les feuilles de thé2.
Il est, toutefois, recommandé de préparer la veille de Chabbat de
l’essence de thé, et la verser au cours du Chabbat dans le verre d’eau
bouillante dans lequel on s’apprête à boire3 (qui est un ustensile de
chaleur « de second degré »).

1 Certains interdisent aussi de déposer ces feuilles de thé dans un ustensile de chaleur de
troisième degré car il est possible de constater que la cuisson s’effectue aussi dans un tel
ustensile. ‘Aroukh Hachoul’han, chapitre 318, paragraphe 28 ; Chemirat Chabbat
Kéhilkhata, chapitre 1, paragraphe 57 ; Az Nidbérou, tome 13, chapitre 64. Toutefois, de
nombreux décisionnaires n’accordent aucune importance à cette constatation des faits car la
coloration de l’eau s’effectue aussi dans de l’eau tiède. Iguerot Moché, Ora’h ‘Haïm, tome
, chapitre 74 ; Or Létsion, tome 2, page 231.
2 Le Ktsot Hachoul’han, chapitre 164, paragraphe 21, le Yabi’a Omer, tome 7, chapitre 40,
paragraphes 3-5, et le Tevouot Chemech, chapitres 30 et 66, permettent de verser de l’eau
de chaleur « de second degré » sur ces feuilles de thé. Le Ménou’hat Ahava, tome 2, page
356, se montre plus indulgent ; Tefila LéMoché, tome 1, chapitre 33.
3 Michna Beroura, paragraphe 39 ; Kaf Ha’haïm, chapitre 253, paragraphe 91. Bien que le
Ménou’hat Ahava, tome 2, pages 358 et 359, ne considère pas les feuilles de thé bouillies
comme un aliment cuit, mais comme des encens, et interdit donc de verser de l’eau « de
premier degré » sur ces feuilles, le Chemech Oumaguen, tome 1, chapitre 46, ainsi que le
Yabi’a Omer, tome 10, chapitre 24, réfutent ces arguments.

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