Le pain du non juif

Rav Loria

15 mai, 2019

Sainteté

Le pain du non-Juif

A l’époque du Talmud, nos sages ont défendu la consommation du
pain cuit par un non-Juif de crainte que cela ne conduise à des
mariages mixtes.
Ils nous enseignent : « [...] Leur pain et leur huile nous sont prohibés à
cause de leur vin. Leur vin nous est interdit de peur de se marier avec leurs
filles, qui nous sont elles-mêmes défendues de crainte d'être entraînés au
service idolâtre »1.
Or, il a déjà été enseigné que chacune des interdictions de nos sages
subsiste de par sa racine spirituelle. Ainsi, bien que le service idolâtre
soit moins pratiqué à notre époque, l'ensemble des interdits cités
précédemment subsistent.
Dans les ouvrages de mystique juive, nos sages enseignent que la
racine de l'âme d'un non-Juif provient d'un univers propice à la
dissension, alors que celle du Juif provient d'un monde spirituel
empli d'union. L'alliance de deux êtres, juif et non-juif, provoquerait
l'intrusion d'une âme propice à la désunion dans le monde de
l'union. L'incidence de cette union sur les mondes supérieurs en
serait sûrement très lourde.
C'est pourquoi nos sages de mémoire bénie, ont instauré différents
interdits pour que les membres du peuple juif n’en viennent pas à
s'unir avec des non-Juifs. Ainsi nous ont-ils interdit leur pain, leurs
aliments cuits et leurs boissons alcoolisées2.
Rav Chlomo Zalman Auerbach zatsal enseigne que la cause de la
grande assimilation dans le monde, est due à la négligence de
l'ensemble de ces lois3. En effet, bien que la transgression de telles
injonctions nous semble éloignée du risque d'assimilation, nos sages
ont vu, par leur esprit prophétique, que seules une extrême vigilance
et une pratique pointilleuse de l'ensemble de ces lois allaient, tout au
long de notre histoire, nous permettre de faire face à de tels dangers.

1 ‘Avoda Zara 36 b.
2 Halikhot Chlomo, tome 2, page 42.
3 Choul’han ‘Aroukh, chapitre 112, paragraphe 1.

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