Délai entre viande et lait pour enfant ou personne malade?
Rav Loria |
15 novembre, 2017 |
Cacherout |
Bien que le délai entre la consommation de viande et de lait soit de six heures, seule une personne malade dont l’alimentation lactée est médicalement conseillée pourra, en cas de besoin, ne patienter qu’une heure, même si la maladie est bénigne et ne présente aucun danger[1].
Il en est de même pour les femmes enceintes ou celles qui allaitent, auxquelles les produits laitiers sont recommandés. En effet, au cours des trente jours qui suivent l’accouchement, la femme a le même statut qu’un malade qui ne présente aucun danger, elle se suffira donc d’un délai d’une heure[2]. Après trente jours, si elle allaite, elle pourra continuer à se suffire d’un tel délai tant qu’elle juge que l’alimentation lactée lui est nécessaire[3].
Les lois concernant les enfants, divergent selon leur âge :
- Si l’enfant a moins de trois ans, il est permis de le nourrir de laitages immédiatement après un repas carné. Il faudra simplement ne pas les lui donner ensemble[4].
- Si l’enfant a moins de neuf ans, il suffit de patienter une heure, car un enfant a le même statut qu’une personne malade ne présentant aucun danger, du fait que son jeune corps est relativement faible[5].
- S’il a plus de neuf ans, le délai d’usage entre deux repas en cette période de l’année, sera suffisant. C’est-à-dire qu’il ne sera pas nécessaire de patienter six heures, mais seulement le temps qu’il est d’usage de patienter entre le repas du midi et le dîner (selon la saison) : en hiver un tel délai est bien inférieur à six heures. Ceux qui voudront patienter seulement une heure pour un enfant de plus de neuf ans auront sur qui s’appuyer.
- Si l’enfant a atteint l’année précédant sa majorité religieuse, (douze ans pour un garçon et onze ans pour une fille) il aura le même statut qu’un adulte[6].
Certains décisionnaires achkénazes préconisent de se montrer plus rigoureux, ainsi : de trois à cinq ans, ils exigent une heure. De cinq à dix ans, trois heures. Plus de dix ans, six heures[7]. Celui qui adopte cette mesure de rigueur est digne de louanges.
En outre, ces lois s’appliquent seulement dans le cas d’un repas lacté nécessaire au développement de l’enfant, et non pas dans le cas de sucreries et de confiseries lactées. Seul si l’enfant n’a pas atteint l’âge du discernement (moins de trois ans), on pourra lui permettre aussi des sucreries lactées[8].
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