L'influence de la nourriture sur les enfants

Rav Loria

09 août, 2017

Cacherout


S’il nous est difficile de comprendre pourquoi deux enfants du même âge n’ayant pas encore fauté ne montrent pas le même enthousiasme dans l’accomplissement des ordonnances divines, il faut savoir que, dans de nombreux cas, cela est dû à la vigilance des parents ou de lui-même face à la consommation d’aliments interdits.
Ainsi, on raconte que le mécréant Elicha Ben Abouia est tombé dans une telle décadence parce que sa mère enceinte est passée devant un temple idolâtre  et, attirée par l’odeur qui s’en dégageait, a goûté un des aliments prohibés[1].
Il est par ailleurs enseigné, à propos de Moché, que lorsqu’il était encore un nourrisson et fut adopté par Batya, la fille de Pharaon, il refusa de téter jusqu’à que le lait d’une nourrice juive lui soit proposé.

Aussi, nos sages enseignent qu’une bonne action en engendre une autre, et inversement, un mauvais acte entraîne à mal agir de nouveau[2] . Ainsi, une personne qui consommerait un aliment interdit même par inadvertance serait inconsciemment attirée vers le mal.

Le Or Ha’haïm enseigne que la raison pour laquelle nous constatons une prolifération des différentes sortes d’insectes, s’explique par la décadence de notre génération. En effet, la multiplication des fautes de notre époque provoque une pollution spirituelle de l’atmosphère capable d‘avoir une incidence jusque sur la nature[3].
De plus, il enseigne au nom du Ari zal que si une personne est sujette aux sautes d’humeur et est attirée vers des mauvaises actions, ceci est souvent dû à la consommation d’aliments prohibés[4].

Ceci pourrait expliquer comment le Peuple Juif a conservé sa pureté d’esprit tout au long de l’exil, alors qu’il était souvent entouré de peuples immoraux et assoiffés de sang[5].


[1] Tossefot dans ‘Hagiga 15a.
[2] Maximes des Pères, chapitre 4, paragraphe 2 ; Avot DéRabbi Nathan, chapitre 25, paragraphe 4.
[3] Or Ha’haïm, Chemot, chapitre 16, verset 20, et Vayikra, chapitre 11, verset 43.
[4] A’harei Mot, chapitre 18, verset 3.
[5] Bdikat Hamazon Kahalakha, page 33, remarque 6.

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