Pourquoi est-il si important de cachériser la viande?

Rav Loria

04 mars, 2019

Cacherout

?Pourquoi est-il si important de cachériser la viande

La Torah nous interdit de consommer le sang d’un animal, même
pur, ainsi qu’il est écrit : «Vous ne mangerez point, dans vos demeures, de
sang d’animal et de volaille, quiconque agira ainsi sera passible de
retranchement »1.
Le fait que la Torah répète à sept reprises l’interdiction de
consommer du sang nous révèle la gravité de ce commandement
négatif. Cette injonction est renforcée car il nous est enseigné à
propos de cet interdit : « Seulement, domine-toi pour ne pas manger le
sang ; car le sang, c’est la vie et tu ne mangeras pas la vie avec la chair »2.
De plus, le sang symbolise la cruauté. Il convient à l’ensemble du
peuple juif de s’éloigner de toute situation et de tout aliment
susceptibles d’éveiller des sentiments de rigueur et de dureté car
chaque Juif a le devoir constant de se comporter avec miséricorde et
clémence. 

Bien que l’homme ne soit pas particulièrement attiré par la
consommation de sang, la Torah a tenu à souligner : « Seulement
domine-toi […] ». Ceci vient nous enseigner que, pour les autres
interdits vers lesquels la nature humaine est généralement plus
attirée, le vol, l’immoralité et autres, le Juif devra d’autant plus se
renforcer afin de ne pas en venir à les transgresser.
Paradoxalement, la Torah nous enseigne à propos de l’interdiction de
consommer du sang : « Vous ne le consommerez pas afin que l’Eternel
vous comble de bienfaits, vous et vos enfants après vous »3. De ce verset, il
nous est possible de déduire le salaire qui nous est promis pour
chacune de nos bonnes actions car, bien que cette injonction soit
facilement réalisable, la Torah nous promet une récompense
considérable. Elle sera sûrement décuplée, lorsqu'il nous faudra nous
surmonter pour ne pas succomber aux tentations du mauvais
penchant4 conformément à l’adage de nos sages : «Le salaire est
proportionnel aux efforts investis dans l’accomplissement d’une bonne
action »5.

1. Vayikra, chapitre 7, versets 26-27
2.  Devarim, chapitre 12 verset 23
3. Devarim, chapitre 12, verset 25
4. Habaït Hayéoudi, page 163, au nom du Mé’am Lo’èz, Vayikra, page 71
5.  Maximes des Pères, chapitre 5, verset 24

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