La vérification de fruits touchés par des insctes

Rav Loria

19 avril, 2017

Cacherout


Fruits généralement infectés

Les fraises[1], les dattes[2], les figues[3], les cerises[4], les caroubes sont généralement infectées. Il est donc défendu de les consommer sans une vérification rigoureuse. Pour examiner les dattes et les cerises, il est nécessaire de couper le fruit en deux et de vérifier surtout la zone située autour du noyau car les insectes s’y concentrent (dans les dattes, la présence de poudre marron sur le noyau est la preuve de la présence de vers).

Quant aux figues, leur vérification nécessite beaucoup de patience et une extrême vigilance du fait que les insectes de taille minime se mêlent aux grains du fruit[5]. En trempant la figue dans un ustensile d’eau, on peut constater que les vers se séparent du fruit et remontent à la surface.

Enfin, pour consommer des fraises, il convient de les choisir parfaitement fraîches et bien fermes. Il faut retirer les feuilles et la partie supérieure du fruit en les coupant à la base (car les insectes se concentrent dans ces recoins), et les rincer énergiquement une à une sous un jet d’eau abondant. On les laissera ensuite reposer dans une bassine d’eau en changeant l’eau à plusieurs reprises jusqu’à obtention d’une eau limpide. D’autres préconisent de les rincer à l’eau savonneuse[6].

Il est bon de s’abstenir de la consommation de framboises[7] et de maïs entiers[8]. Ils sont généralement infectés, mais leur forme ne permet pas de procéder à leur vérification. Néanmoins, les grains de maïs et les « maïs nains » sont permis sans vérification. Aussi, les champignons sauvages qui poussent sans culture sont trop souvent infectés, il convient de s’en abstenir[9].


[1] Pélé Yo’éts, dans la rubrique « Bedika ».
[2] Beit Yossef, chapitre 84, paragraphes 7-8 au nom du Rachba.
[3] Ben Ich ’Haï, parachat Nasso, paragraphe 8 ; Ziv’hei Tsedek, chapitre 84, paragraphe 21, au nom du Pri Toar, paragraphe 7.
[4] Pri ‘Hadach, paragraphe 34 ; Kaf Ha’haïm, paragraphe 90.
[5] Kaf Ha’haïm, chapitre 84, paragraphe 103.
[6] Hilkhot Tola’ïm, page 174. Il mentionne les deux avis.
[7] Kitsour Bdikat Hamazon Kahalakha, page 52. Néanmoins, certains agriculteurs nous ont répondu qu’à notre époque, les framboises sont suffisamment désinfectées à l’aide d’insecticides.
[8] Yalkout Yossef, tome 9, page 212 ; Le Hilkhot Tola’ïm, page 174,  stipule l’avis de Rav Pessa’h Polak chlita, qui permet le maïs entier si on le vérifie immédiatement après l’avoir épluché car les insectes n’ont pas le temps de s’immiscer entre les grains.
[9] Bien que le Kaf Ha’haïm, paragraphes 57 et 59 interdise la consommation des champignons, le Choul’han Gavoa, paragraphe 25, affirme que la coutume est de les consommer, car toutes ces lois varient en fonction de la période et de l’endroit considéré. Rav Melloul chlita affirme que les champignons de Paris ou importés de Hollande sont préférables.



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